Rosa Bonheur (1822-1899) a été une femme libre – appréciée et invitée dans le monde entier
Un Paradoxe : comment une femme aussi célèbre est tombée ensuite dans l’oubli. L’exposition parisienne de 2023 a été un tremplin pour la redécouvrir.
Sa peinture est réaliste, un style photographique, avec beaucoup de douceur dans les regard des animaux, une profondeur des champs, une présence humaine toujours en second plan.
C’est une méthode classique qui a été boudée au début du XXème siècle et qe l’on aime à noveau aujourd’hui
Méconnue de nos jours, la peintre animalière Rosa Bonheur fut pourtant de son vivant l’une des artistes les plus célèbres du XIXème siècle, dont on s’arrachait les œuvres à peine vernis depuis de lointains continents. Sa reconnaissance en France se concrétisa en 1865 lorsqu’elle devint la première femme peintre à être nommée chevalier de la Légion d’honneur par l’impératrice Eugénie en personne, avec laquelle elle partage certaines valeurs, notamment l’égalité homme-femme, et dont elle resta proche tout au long de sa vie. Très appréciée dans les pays anglophones, son œuvre tomba dans l’oubli en France après sa mort. Le bicentenaire de sa naissance est l’occasion de sortir de l’ombre cette personnalité inspirante, d’une grande modernité, qui sut dépasser sa condition de femme et une enfance difficile pour réaliser son rêve.
Katherine Brault est depuis 2017 propriétaire du château de By en Seine-et-Marne, situé à l’orée de la forêt de Fontainebleau où Rosa Bonheur s’installa en 1860. L’artiste y vécut et y travailla pendant les quarante dernières années de sa vie, entourée d’animaux et d’autres femmes qui la soutenaient. Avec sa famille, Katherine Brault a fait restaurer le château et son domaine, et milite pour la réhabilitation de l’œuvre de Rosa Bonheur. Grâce à la découverte des immenses archives gardées par les héritières de cette dernière, l’histoire de la peintre se redécouvre plus de 100 ans après sa mort en 1899, nous réservant bien des surprises.