Conférence exceptionnelle de Jeanne Mascolo De Filippis
Alexandra Davil Neel est une femme d’avant-garde.
Elle a réussi avec son art de la mise en scène et de l’intérêt pour le théâtre ; elle a su aussi gagner sa vie avec du papier en préparant cet exploit avec des lettres relayées aux médias grâce à son mari
Notre conférencière, Jeanne Mascolo de Filippis, nous a présenté son film et partagé l’amitié qu’elle a eu avec la dame de Compagnie Marie Madeleine qui lui a, pendant dix ans, révélé les confidences d’Alexandra David Nell
« Le nom d’Alexandra David-Neel (1868-1969) est indissociable de l’exploration du Tibet. Pourtant, ce n’est qu’à l’âge de 43 ans qu’elle s’embarque sous le nom de David-Neel pour son grand voyage de plus de quatorze années.
La longue période de sa vie précédant la célébrité conquise dans le monde des lettres et de l’orientalisme constitue autant la source que le fondement déterminant d’un parcours si extraordinaire pour une femme de son époque. Riche d’une immense diversité de rencontres et d’enseignements, sa vie fut construite autour d’engagements sociaux et politiques. D’une part, avec ses positions féministes et anarchistes, d’autre part, philosophiques avec la franc-maçonnerie. Enfin, elle connut également une vie artistique accomplie lors de son passage par l’art lyrique.
L’irrésistible attrait pour l’Asie et la spiritualité orientale fut toutefois le plus fort : après son mariage en 1904 en Tunisie avec Philippe Neel qui restera un indéfectible soutien, elle consacre un livre au bouddhisme en 1910 et part pour Ceylan en 1911.
Bien qu’Alexandra David-Neel ait passé 25 ans de sa vie en Asie, et qu’elle fut la première femme européenne à se rendre dans la cité interdite de Lhassa, ses voyages ne font pas d’elle « qu’une » exploratrice. Ils nourrissent une œuvre d’une densité et d’une force considérables, ils ouvrent à la pensée occidentale du début du XXe siècle des perspectives totalement novatrices, et nous constatons aujourd’hui à quel point elles sont en prise avec un besoin de spiritualité croissant et l’émergence continue des philosophies bouddhiques. »
Extrait du site
Le film
Au cœur de l’Histoire : Alexandra David-Néel, l’aventure chevillée au corps (Récit intégral)
Sa maison à Digne et Marie Madeleine son employée fidèle